Psychologie « L’optimisme, une énergie »
Michel Poulaert, membre de la Ligue des optimistes, explique comment trouver en soi la détermination d’affronter « le mauvais temps ».
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Créée en 2010, la Ligue des optimistes est une association qui s’est donné pour mission de « promouvoir l’évolution des mentalités vers davantage d’optimisme et d’enthousiasme dans tous les domaines de la vie, privée ou publique, économique, culturelle ou sociale ».
Des pragmatiques flexibles
Ancien cadre commercial, Michel Poulaert intervient régulièrement lors de conférences organisées par l’association. Et il y a du travail...
« La France est un pays où il fait bon vivre, où règne la démocratie et, pourtant, nos concitoyens sont souvent pessimistes, explique-t-il. Des études montrent que dans certains pays, où l’environnement est rude, les personnes sont globalement moins défaitistes. Elles trouvent dans les petites joies quotidiennes des raisons d’être heureux. Nous devons tous faire face aux mêmes choses : la maladie, la mort de nos proches, les soubresauts de la vie familiale, sociale, professionnelle… Ensuite, tout dépend de la façon dont nous allons gérer ces événements. C’est là que réside notre choix de vie. »
L’optimisme est, avant tout, une façon de voir et d’agir face aux difficultés, aux incertitudes. Il n’a rien à voir avec la naïveté ou le refus d’envisager les réalités, mais il suppose un état d’esprit volontariste. Les optimistes sont des pragmatiques flexibles, qui voient le monde comme il est, mais qui ont décidé de ne pas s’attarder sur les aspects négatifs.
« Ils se méfient de la morosité, de la résignation, du cynisme, poursuit Michel Poulaert. L’optimisme est aussi un art de vivre, en accord avec des principes tels que la bonne humeur, la gratitude et l’encouragement. Nous devons apprendre à faire confiance, à nous-mêmes, aux autres. Il ne s’agit pas de lâcher prise, car dans ce terme, il y a “lâcher”, mais de tirer parti de nos expériences, les transformer en opportunités. Prendre du recul, faire son deuil de certaines choses inaccessibles. Parvenir à retraverser certains événements douloureux, sans ressentir d’émotions négatives. »
Les optimistes savent qu’ils ne sont pas à l’abri des tempêtes, mais sont convaincus qu’ils sauront trouver en eux la force pour s’adapter et rebondir.
Dominique Péronne
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